Conseil d'écriture n°21 : écrire, c'est accepter l'échec !
Cette semaine, mon conseil d’écriture est le suivant...
Lorsqu’on écrit, on peut avoir l’impression d’être en échec, de ne pas arriver à trouver les mots justes, que son style n’est pas à la mesure de la grandeur de ses idées. Cette sensation est normale ; plus que cela : elle est même saine. Cette insatisfaction doit être le moteur de votre processus littéraire ; elle doit vous pousser à continuer de fournir des efforts pour écrire mieux.
De la même manière, les critiques négatives, même si elles vous blessent, doivent surtout vous faire progresser. Laissez votre ego de côté et acceptez les critiques comme de précieuses pistes d’amélioration.
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Ecrire n’est pas une compétition. C’est un combat avec soi-même, pas contre les autres. La seule lutte à mener est de chercher à améliorer son écriture. On doit consacrer son énergie à son propre travail. En effet, les succès et les échecs des autres ne feront jaillir aucune phrase de génie sous vos doigts.
Ne soyez pas envieux et ne vous découragez donc pas inutilement en vous comparant à vos pairs, mais inspirez-vous d’eux pour toujours essayer de faire mieux à votre niveau.
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Même l’écrivain expérimenté qui a déjà publié plusieurs livres n’a aucune garantie de voir ses autres livres publiés, ni même d’avoir assez d’endurance pour traverser de nouveau l’épreuve de la création. Chaque nouveau livre est un éternel recommencement.
Cela veut dire qu’écrire, c’est accepter de faire face à l’échec, que ce soit au quotidien dans son processus d’écriture, mais aussi à l’arrivée lorsqu’on essuiera plusieurs refus de maisons d’édition. Mais souvenez-vous que le moyen d’atteindre une destination est toujours plus fascinant que la réalité de la destination elle-même.
Virginia Woolf a dit : « L’essentiel lorsqu’on commence un roman est d’avoir l’impression, non pas que l’on est capable de l’écrire, mais qu’il est là, qu’il existe de l’autre côté du gouffre. » En résumé, la satisfaction est dans les efforts fournis, rarement dans les récompenses ultérieures, si toutefois récompense il y a.
Votre travail est de faire du mieux que vous pouvez. Acceptez la difficulté, l’échec. Comprenez que réussir demande du temps, beaucoup de temps, de la patience, de la ténacité et de l’humilité. Ecrire un livre demande plusieurs années. Ceux qui vous diront le contraire ont, soit du génie, soit bâclé leur travail d’écriture.
Persistez et le mot juste finira par se présenter. Dans le cas contraire, vous aurez au moins la satisfaction d’avoir essayé et donné le meilleur de vous-même.
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Alors, acceptez l’échec, et retrouvez-moi bientôt pour un nouveau conseil d’écriture !